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mercredi 19 septembre 2012

La crise autour de l'adoption du budget ... de crise

Voir: http://www.kommersant.ru/doc/2025478

A la surprise générale, le projet de budget 2013 et le projet de budget prévisionnel pour 2014 et 2015 sont apparus sur la page internet du ministère des finances, avant la réunion du Gouvernement prévue pour leur adoption.
 
V. Poutine, à Sotchi, a tenu une réunion devant la presse avec la plupart des ministres - mais sans la présence de D. Medvedev qui était occupé à Skolkovo - quelques heures après la parution inédite du document. Et le conflit a ainsi pu être porté au public par la presse. Car le problème principal est que le budget ne prévoit pas l'intégration de la réalisation des oukases présidentiels de mai, concernant la hausse des salaires, la réforme du système de retraite, le développement de l'investissement en Extrême Orient et en Sibérie etc. Cela ressemble un peu à une mise en scène.
 
Bref, les oukases sont restés lettre morte. Il semblerait qu'il y ait eu un manque de temps pour les intégrer dans le budget, qui doit et couvrir une hausse des dépenses publiques, et assurer un équilibre des finances de l'Etat, et lutter contre l'inflation, et développer le pouvoir d'achat. Il s'agit donc a priori d'un budget impossible à mettre en oeuvre.
 
Mais deux ministres vont formellement payer le crime de lèse majesté et recevront un avertissement. Les choses vraissemblablement en resteront là. De toute manière, les modifications demandées par le Président ne sont pas techniques mais structurelles et le Gouvernement n'aura pas le temps de les intégrer. Il y a donc de fortes chances pour que le texte définitif du projet reste celui publié par le ministère des finances.
 
N'y a-t-il pas une certaine hypocrisie dans ce "conflit"? Le Président, comme le note la presse, semblait très bien au courant du projet de budget. Donc, il aurait pu y faire introduire ses promesses électorales s'il y en avait eu réellement une volonté. N'est-ce pas un moyen un peu facile de faire passer des promesses finalement populistes à la trappe de la réalité des rigueurs budgétaires actuelles. Un peu comme en France, la faute est reportée sur Bruxelles dès qu'il y a un problème, ici c'est le Gouvernement qui paie la note des promesses faites et des oukases non accomplis.

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