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lundi 11 juin 2012

Varfolomeev: quand la haine du régime se transforme en haine du pays

Quand la Russie gagne son premier match de foot contre la République tchèque 4-1, tout le pays est en liesse. C'est un exploit, les supporters investissent les rues de Moscou et du pays et manifestent leur joie dans la bonne humeur générale.

Le sport a souvent été considéré comme un élément fédérateur de la nation. C'est l'équipe nationale qui gagne. Elle joue et gagne au nom du pays et non pas au nom du régime. La politique politicienne n'a pas sa place, les gens se regroupent autour de leur équipe, indépendamment de leurs tendances politiques.

Tous ... presque. Les journalistes des Echos de Moscou, reconnus pour leur libéralisme combatif, font encore parler d'eux. Vladimir Varfolomeev, premier vice-rédacteur en chef des Echos de Moscou, revient sous les feux des projecteurs. Dans son live journal, il écrit : "Ce n'est pas l'équipe de Russie. C'est l'équipe de Poutine, que l'on devrait avoir honte de supporter. Sur les pelouses du stades, ces joueurs ne méritent que des sifflements."

Ce post aurait été écrit le 8 février (voir http://varfolomeev.livejournal.com/648047.html?page=3), il n'aurait donc rien à voir avec l'Euro 2012, mais avec la campagne électorale présidentielle, dans laquelle de nombreux joueurs de foot ont apporté leur soutien à V. Poutine. Pourtant, il apparaît dans la blogosphère justement après la victoire de l'équipe nationale russe (voir http://station.ru/community/blogs/aa2012/archive/2012/06/09/431323.aspx). Quant à Varfolomeev, à la fin de son post, il remercie simplement ses lecteurs de l'avoir fait remonter dans le top des posts après la victoire russe.

Choquant? oui. Et ce, quel que soit le moment où il a été acrit, car de toute manière après la victoire de l'équipe nationale, il ne reste que du dénigrement. On pourrait croire que ce n'est qu'une réaction solitaire d'un libéral égaré. Que nenni. La deuxième place des grands mères à l'Eurovision: réaction des libéraux de grani.ru - ce ne sont pas nos grands mères, alors quelle histoire, elle ne sont pas assez russes? Ou trop? Victoire de l'équipe de hockey? et alors quelle importance.

La haine des libéraux envers le pouvoir en place, personnalisé à leurs yeux par V. Poutine se transforme en haine du pays, par le reniement de son existence nationale, de tout mouvement populaire positif qui pourrait donner corps à la nation. La Russie ne doit être que celle, protestataire, qui manifeste dans la rue. L'autre Russie, celle des plus de 50% d'électeurs qui ont voté Poutine aux présidentielles (selon Golos - association d'opposition de contrôle des élections, plus de la moitié des russes ont voté Poutine), celle des supporters de l'équipe de foot, des supporters des grands mères - plutôt rigolotes - ne peuvent être représentatifs ... ne doivent pas exister ?

La haine du pouvoir par les libéraux s'est transformée en haine nationale et populaire. Sentiment bien éloigné de l'idéal libéral.

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